Du 11/06/2014 au 30/07/2014
Anne-Sarah Le Meur questionne le potentiel plastique de l’espace virtuel, ce qu’il peut manifester d’images encore inconnues, impensées, …inrêvées. Pour ce faire, elle utilise le langage de programmation, une méthode radicalement mentale, requérant logique, rationalité, tellement différente des autres moyens de création qu’elle doit permettre de créer quelque chose d’inattendu, d’étrange, de passionnant.
La programmation offre de réaliser des images qui contredisent ce que l’on pense de la programmation, des mathématiques et de la géométrie. Anne-Sarah Le Meur joue avec le code et le nombre, pour y poétiser, pour y contrevenir : programmer du presque rien, du dérisoire, du fragile et du sensible. Programmer une tache noire, un vide dans du sombre. Programmer la petitesse de la tache de couleur, seule dans l’obscurité, contre l’infini du nombre. La sensualité d’un passage de couleur contre l’exactitude du nombre. L’effusion du rouge contre la froide logique de la programmation. L’ambivalence du rose (frais, apaisé ou triste, érotique ou mièvre) contre l’impératif du point virgule.