Du 29/10/2019 au 10/01/2020
A l’occasion de sa première exposition personnelle à la Galerie Charlot, l’artiste Dominique Pétrin investit les lieux de la galerie avec ses fulgurantes installations in situ.
Réalisées en papier sérigraphié, découpé et collé au mur, les installations de Dominique Pétrin recouvrent la totalité de la surface des murs et du sol afin de créer un environnement immersif. Ces fresques de papier sérigraphié sont dans leur composition librement inspirées de celles gréco-romaines, et comportent des éléments imprimés faisant référence à la vie domestique et à notre société de consommation. Les installations se développent en une architecture du virtuel réalisée à même la configuration visuelle des interfaces digitales et de l’espace Internet.
Analogique et digital se confondent, réel et fiction se mélangent, le regard du spectateur est troublé par ce trompe-l’œil et mise en abyme entre vrai et faux.
L’artiste décrit ses installations comme un «théâtre de l’imaginaire» de l’époque contemporaine, où objets de consommation de masse, appareils électroniques, dispositifs de surveillance, plantes, médicaments et autres objets du quotidien sont mis en scène.
Espace domestique et espace virtuel se fusionnent, l’écran n’étant plus une barrière entre réel et virtuel, mais une frontière que l’artiste s’amuse à franchir et refranchir, en collectant à chaque fois des nouveaux éléments. Fenêtres superposées, barres d’outils, bannières, colonnes, données, objets 3D, fondent l’architecture de son esthétique pourtant surprenamment analogique dans son exécution.
Ses motifs, sorte de tapisseries digitales qui recouvrent les murs et le sol, jouent avec l’archéologie du numérique, strictement liée au métier à tisser, mais aussi avec l’histoire contemporaine du design, d’Eduardo Paolozzi au Memphis Group.
Les environnements de Dominique Pétrin sont des espaces géométriques très colorés, pop et apparemment naîfs, mais qui révèlent à un deuxième égard un certain malaise et un détachement.
Rêve lucide, expérience psychotrope ou bad-trip ?
Valentina Peri, 2019