Peter Beyls est un artiste/scientifique d'origine belge qui travaille à l'intersection de l'informatique et des arts. Il développe des systèmes génératifs en musique, en arts visuels et en formats hybrides. Beyls a étudié la musique et l'informatique à EMS, Stockholm, au Conservatoire Royal de Musique de Bruxelles et à la Slade School of Art, UC Londres. Il a été chercheur à l'ICCMR et a obtenu un doctorat en informatique de l'Université de Plymouth (Royaume-Uni) pour ses recherches sur l'informatique évolutive appliquée aux systèmes de musique interactive en temps réel. Il a publié de nombreux articles sur divers aspects des médias numériques, en particulier les systèmes de musique interactive en temps réel, l'art génératif et, en général, l'application de l'intelligence artificielle à des fins artistiques. Beyls a été le pionnier de l'utilisation des automates cellulaires dans le domaine de l'informatique musicale au VUB AI-Lab. Son travail a été largement exposé et présenté lors de conférences telles que Siggraph, ICMC, Imagina, ISCM, Generative Arts et ISEA. Il a été professeur invité à l'Université du Québec à Montréal, au California Institute of the Arts, au Shanghai Institute of Visual Arts, à la School of Visual Arts de New York et à l'Osaka Arts University, Japon. Jusqu'en septembre 2016, il a été professeur de recherche au CITAR, Université catholique du Portugal, Porto. Il est actuellement chercheur au Département des arts médiatiques de l'Université de Gand, où il développe spécifiquement un projet au laboratoire KASK visant à interfacer les processus esthétiques et biologiques. Peter Beyls est impliqué dans l'ISEA (Inter-society of Electronic Art) depuis le début des années 1990, il est actuellement membre de l'IIAC (ISEA International Advisory Committee). De plus, il est associé chez Ear to the Earth, New York, Intermedia Projects, Albuquerque, NM et le collectif Algorists. Beyls a d'abord été actif dans le domaine de la musique électronique, en tant que compositeur de musique sur bande. Plus tard, il a développé divers systèmes de musique électronique analogique en direct. En étroite collaboration avec Michel Waisvisz, il conçoit et réalise les premiers prototypes du synthétiseur crackle box chez STEIM, Amsterdam (1973-1975). Tout en enseignant à la Vrije Academie/Psychopolis de La Haye, Beyls développe divers projets en collaboration avec le cinéaste expérimental néerlandais Hero Wouters. A la même époque, Karel Goeyvaerts et Lucien Goethals étaient ses mentors au studio IPEM à Gand. Au fil des ans, l'engagement de Beyls envers les systèmes de musique a évolué, passant de l'électronique maison à l'ordinateur en temps partagé et à la performance sur ordinateur portable. Beyls conçoit les médias informatiques comme des partenaires actifs dans un processus créatif, une méthodologie qu'il appelle "navigation conceptuelle". Le logiciel est écrit dans le but d'explorer des intentions ambiguës. Une fois qu'une idée est formalisée dans un programme, on peut évaluer son potentiel imaginatif grâce à la rétroaction qu'il fournit. Puisqu'un programme reflète les objectifs de l'artiste, la programmation est considérée comme une méthode d'introspection esthétique. Le logiciel est donc instrumental en tant que moyen fonctionnel et matérialiste permettant la manipulation active de constructions par ailleurs purement conceptuelles.